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CHANTAGE DE NOEL : APPRENDRE A FAIRE AUTREMENT EN TANT QUE PARENT

Le chantage est une solution à court terme avec des conséquences à long terme.

Le chantage est une forme de manipulation parentale, intentionnelle ou non, qui consiste à menacer  son enfant pour le priver de quelque chose ou à lui promettre une récompense s’il fait ce qu’on lui demande. Par exemple, un parent fait du chantage quand il dit  « Si tu n’es pas sage, le Père Noel ne passera pas ! ». Le parent qui utilise cette méthode le fait souvent parce qu’il se sent frustré et impuissant. Il cherche désespérément à se faire obéir. Il répond alors en priorité à son besoin de contrôler la situation plutôt qu’à répondre aux besoins de son enfant.

illustration article de blog chantage à noël conseils de Sandrine Bonnet

Le chantage peut sembler efficace à première vue mais le résultat est généralement de courte durée car dès qu’un comportement est inapproprié, la menace est de nouveau brandie, et ce, jusqu’à l’arrivée des cadeaux. En ayant recours au chantage pour se faire écouter, l’enfant peut ressentir du stress et s’inquiéter à l’idée de voir le sapin sans cadeaux le jour de Noel. S’il fait ce qui lui est demandé c’est uniquement parce qu’il a peur de ne pas avoir de cadeaux et non pas parce qu’il a compris ce qui lui a été demandé. Etre sage, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Qu’a-t-il le droit de faire et où est la limite ? C’est très subjectif pour un enfant dont le cerveau ne sera mature qu’à l’âge de 24-25 ans.

A long terme, cette façon de procéder nuit à une bonne relation familiale et favorise l’insécurité chez l’enfant. Il ne comprend pas ce qui est attendu et fait les choses en échange de récompenses, et non pas dans un esprit de collaboration et d’entraide. De plus, il ne faut pas oublier qu’il imite le parent et qu’il aura tendance à utiliser cette stratégie plus tard sur les autres pour obtenir ce qu’il veut.

Alors, qu’est-il possible de mettre en place pour faire obéir son enfant sans avoir recours au chantage ?

🗝 Pour aborder la situation différemment, il est essentiel d’adopter un état d’esprit positif et d’être capable de se remettre en question.

🗝 Ensuite, il est important de clarifier et d’expliquer les règles familiales, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.

Ces règles doivent être appliquées avec rigueur et constance, peu importe l’humeur du jour.

🗝 Il peut être judicieux également de mettre en place des routines pour rendre les événements prévisibles et créer un sentiment de sécurité chez son enfant

🗝 Pour l’aider à collaborer, on peut le laisser prendre certaines décisions en lui offrant des choix restreints

🗝 On peut également lui expliquer dans quel ordre les choses doivent être faites.

Par exemple, au lieu de le menacer en lui disant qu’il aura le droit à une histoire s’il range ses habits qui trainent, on peut lui dire simplement « Range tes habits et après je pourrai te lire une histoire ».

🗝 Ensuite, il est essentiel d’aider son enfant à verbaliser ce qu’il vit.

En essayant d’identifier et de nommer son émotion, on lui montre que l’on cherche à le comprendre. Par exemple, on peut lui dire « J’ai l’impression que tu as du mal à patienter jusqu’à Noel, que tu voudrais déjà avoir tes cadeaux. Je comprends ton impatience, moi aussi, je voudrais déjà y être, mais le Père Noel a encore beaucoup de travail. Il ne faudrait pas qu’il oublier une partie des cadeaux ».

🗝 Si on sent que l’on peut perdre patience et agir de manière inappropriée, il peut être bon de prendre un temps de pause, quelques instants, pour éviter de se sentir submergé et d’avoir recours au chantage.

Dans ce cas, 2 ou 3 grandes respirations profondes peuvent faire l’affaire avant de retourner voir son enfant.

🗝 De plus, notre rôle est de vérifier que notre enfant se sent bien.

Pour se faire, on peut discuter avec lui de ce qui le tracasse, remplir son réservoir affectif grâce à des regards ou des gestes tendres et lui accorder quotidiennement 5 à 10 minutes de temps exclusif pour maintenir une bonne complicité.

🗝 Si notre enfant tente de faire du chantage, du genre « Je rangerai ma chambre si je peux regarder la télé », il est impératif de lui rappeler ce que l’on attend de lui, sans écouter son argumentation.

En étant constant dans nos interventions, notre enfant comprendra qu’il ne peut pas utiliser cette stratégie avec nous.

Evitons tant que possible le chantage car il n’apporte rien de bon en échange ! Et profitons davantage de la magie de Noel.

Si vous sentez que c’est le bon moment, pour vous, mais que vous avez besoin d’aide et de soutien pour opérer des changements dans votre parentalité, sachez qu’une méthodologie est nécessaire ainsi qu’un travail de fond afin d’obtenir des résultats efficaces sur la durée. C’est pourquoi, je vous propose un accompagnement personnalisé, en fonction de vos besoins. Je vous invite à réserver votre appel découverte sur mon site www.sandrine-bonnet.fr , pour un premier échange gratuit et sans engagement de 20 à 30 minutes.

Prenez soin de vous et de votre famille.