Sélectionner une page

Cohésion parentale : apprendre à faire équipe avec SON conjoint

La cohésion parentale est primordiale pour maintenir l’harmonie en famille.

 

En tant que parents, nous nous devons d’avoir le même discours et d’intervenir dans le même sens. « Plus facile à dire qu’à faire » me direz-vous ! Cela demande des efforts mutuels. Et pour cause, chaque parent est différent, avec une éducation, un tempérament, des valeurs, des certitudes, des blessures et des vécus qui lui sont propres. C’est ce qui crée notre complémentarité !

🗝 Nous avons tout intérêt à être attentif à la vision de l’autre pour enrichir notre propre perception sur l’éducation à donner à nos enfants.

Nous nous devons d’établir des priorités et de lâcher prise sur les broutilles, sans chercher systématiquement à avoir raison. Il est important d’être à l’écoute de notre partenaire et de rester ouvert au compromis.

Même si nous sommes généralement d’accord sur les mêmes principes de base, c’est souvent sur les détails de l’éducation et du quotidien qu’il y a des loupés dans notre cohésion parentale. Les exemples sont nombreux…Quand nous disons à notre enfant qu’il est l’heure d’aller se coucher et que notre conjoint(e) nous répond qu’il est possible de faire une exception et que ce n’est pas bien grave ! Quand nous demandons à notre fils de ranger ses jouets et qu’une voix nous rétorque qu’il pourra les ranger tout à l’heure ! Quand nous précisons à notre fille de fermer son manteau parce qu’il fait froid et que notre moitié répond avec désinvolture qu’elle le fermera si elle a froid ! Etc…

Inconsciemment, que transmettons-nous à nos enfants ? Que les consignes peuvent changer à tout moment, qu’il n’est pas nécessaire d’écouter l’autre, qu’il vaut mieux demander à l’un plutôt qu’à l’autre pour avoir quelque chose ?

Quand nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes, nos enfants ressentent de la confusion pour savoir à qui obéir, voire même de l’anxiété car ils se retrouvent entre le marteau et l’enclume, à chercher qui a raison. Ils se sentent obligés de juger leurs parents, de prendre parti pour l’un d’eux et par conséquent de décider que l’autre a tort. Ces moments d’analyse sont éprouvants pour eux car cela revient tout simplement à rejeter celui qui a tort.

Alors comment réussir à travailler en équipe pour conserver l’harmonie familiale ?

 

🗝 La première des choses à faire est de discuter de nos valeurs fondamentales respectives, d’identifier nos valeurs communes et de déterminer celles que nous souhaitons par-dessus tout transmettre à nos enfants.

 

🗝 Ensuite, nous pouvons prendre un temps pour échanger sur notre enfance, l’éducation reçue avec ses côtés positifs et négatifs, et d’exposer, chacun notre tour, notre opinion sur le sujet.

En tout état de cause, certains principes doivent se retrouver d’un parent à l’autre, tels que les routines, les valeurs, les règles de base, les conséquences à appliquer selon les comportements rencontrés mais aussi les stratégies à adopter pour les faire changer.

🗝 Une fois les règles de bases établies, de manière claire et sous la forme affirmative, il est essentiel de les expliquer à nos enfants et par la même occasion de se mettre d’accord sur les conséquences à appliquer en fonction des comportements inappropriés.

Il va de soi que ces règles évoluent en fonction de l’âge de nos enfants.

🗝 Pour qu’ils puissent se sentir en sécurité, nos enfants ont besoin que leurs parents soient prévisibles, qu’ils aient une certaine constance et cohérence dans leurs interventions.

 

🗝 En présence de nos enfants, l’important est de rester solidaire de notre conjoint lors de ses interventions et réciproquement, même si nous n’aurions pas agi de la même manière.

C’est le meilleur moyen d’éviter de saboter l’autorité de l’autre.

🗝Nous avons tout à gagner à accepter que chacun des parents développe son propre style d’intervention, en accord avec les règles définies et les valeurs à transmettre.

Peu importe si l’un est plus centré sur le « faire » en étant un peu plus froid et rationnel (comme je le suis) alors que l’autre a tendance à être plus dans le jeu, l’humour et à donner beaucoup d’attention et d’amour (comme le fait très bien mon mari). La diversité de styles permet à nos enfants de développer leur capacité à s’adapter aux différentes personnalités qui les entourent. Pourquoi y aurait-il qu’une seule façon de faire ? En faisant confiance à notre conjoint(e) sur la manière d’intervenir nous pouvons ouvrir notre spectre et découvrir que ses méthodes fonctionnent tout aussi bien que les nôtres. Et chacun trouve sa place.

Mais il arrive parfois que nous soyons en désaccord avec l’intervention de notre partenaire.

🗝 Avant même de vouloir agir, il est essentiel de nous demander s’il y aura des impacts graves sur le futur de l’éducation de nos enfants.

  • – Si ce n’est pas le cas, le mieux est de laisser notre conjoint(e) intervenir à sa façon. En revanche, à tête reposée, nous devons prévoir une discussion sur l’éducation de nos enfants et nous mettre d’accord, en nous recentrant sur les valeurs que nous voulons leur transmettre.
  • – Notre intervention est nécessaire uniquement si la situation dégénère, si elle risque de se transformer en violence physique ou verbale. Notre rôle est alors de prendre le relais tout en restant dans l’équipe parentale et en permettant à l’autre parent de prendre un temps de pause. Nous pouvons alors chercher le besoin caché derrière le comportement inapproprié, identifier, nommer et valider les émotions de notre enfant avant d’appliquer la conséquence en lien avec le comportement. Par la suite, nous devons, tous les deux, prévoir une discussion avec notre enfant pour revenir sur la situation et nous expliquer sur les stratégies à adopter pour éviter que cela ne se reproduise.

🗝 Avec l’expérience et un peu de recul, nous pouvons ainsi prendre conscience de nos habiletés parentales respectives et de nos points d’amélioration, réfléchir aux situations où nous avons tendance à faire bonne équipe et nous demander ce que nos différences d’interventions apportent à nos enfants.

 

🗝 Quand c’est possible, nous pouvons également retarder une prise de décision et prendre le temps de nous mettre d’accord par rapport à une demande ou un problème associé à la famille.

 

🗝 Rien ne nous empêche non plus de nous partager les responsabilités et les domaines d’intervention ou, au contraire, de prendre les décisions chacun notre tour et d’évaluer les résultats ultérieurement.

 

🗝 Et si l’âge de nos enfants le permet, nous pouvons même organiser périodiquement un conseil de famille.

C’est un moment propice pour que chaque membre de la famille puisse exprimer ses besoins, ses attentes et échanger sur l’ambiance familiale. Cette réunion peut aussi servir à prendre des décisions, établir des règles familiales, revoir la répartition des tâches et des responsabilités de chacun…

Même si les désaccords sont inévitables, en tant que parents, nous devons garder un comportement respectueux, être indulgent et tolérant pour réussir à faire équipe du mieux possible. N’oublions pas que nos enfants prennent modèle sur nous !

Si vous sentez que c’est le bon moment, pour vous, mais que vous avez besoin d’aide pour opérer des changements sur la durée, je vous propose de réserver votre appel découverte sur mon site www.sandrine-bonnet.fr pour un premier échange de 20-30 minutes, gratuit et sans engagement.

Prenez soin de vous et de votre famille.