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FETES DE NOEL : COMMENT RENDRE CETTE PERIODE CHALEUREUSE ET FESTIVE EN FAMILLE

Entre la théorie et la pratique

La période de fin d’année devrait être synonyme de réjouissance, de joie, de partage, de rires, de complicité, d’amour, de bienveillance et de gratitude. Mais bien souvent, elle est source de stress, de fatigue et de conflits. Il faut dire que Noel est une norme sociale qui présente un double caractère obligatoire. Le premier impératif est celui de se réunir en famille alors que, dans le quotidien, certaines relations peuvent être tendues voire conflictuelles. Il faut donc que tout se passe bien, pour espérer « la Trêve de Noel ». C’est la deuxième obligation.

illustration article de blog repas de famille à noel

Chacun espère secrètement que la magie de Noel opère lors des retrouvailles pour laisser place à une famille idéale. Mais ce n’est pas toujours aussi simple. Chacun a sa propre perception des choses. Chacun a une capacité différente à se remettre en question. Chacun a des blessures plus ou moins profondes. Il existe des scénarios répétitifs où certains s’expriment maladroitement et d’autres se complaisent à donner des leçons de vie. Certains peuvent avoir des réactions intelligentes alors que d’autres peuvent se comporter de manière infantile.

Rendre le temps de Noel plus agréable en famille

Dans la plupart des cas, on a peur d’être jugé par notre propre famille, que ce soit sur nos décisions, notre prise de poids, notre façon d’éduquer… Mais on peut aussi avoir peur que nos enfants soient jugés par rapport à leurs paroles ou leurs comportements. Comme dirait Philippe Néricault, « la critique est aisée mais l’art est difficile ».

🗝 En réalité, personne, mieux que nous, ne connait notre vie, nos impératifs, les difficultés auxquelles nous devons faire face etc.

Alors, relativisons en partant du principe que nous faisons toujours de notre mieux dans la vie, pour nous et les nôtres ! Et si parfois, nous pouvons douter de nous et de nos choix, rien ne nous empêche de rester ouverts aux commentaires tant qu’ils sont constructifs et partent d’une bonne intention.

Dans le même genre, il arrive que certaines personnes de notre entourage se permettent, consciemment ou inconsciemment, de faire des comparaisons. Vous savez, les phrases du genre « Comment se fait-il qu’il ne fait pas encore ses nuits alors que sa cousine les faisait déjà à cet âge ? ». «Tu sais, ta sœur était propre et n’avait plus besoin de couche à ton âge. »…

🗝 Encore une fois, relativisons ! Chaque enfant est différent et donc unique.

Chacun évolue à son propre rythme. Pendant que l’un améliore sa motricité, l’autre travaille son langage. Pendant que l’un développe son sens logique, l’autre s’exerce aux langues. Les étapes de développement sont justes des points de repère. On a alors tout intérêt à parler des forces de notre enfant pour couper court aux comparaisons.

Et il en est de même pour les comparaisons dans la fratrie, quand on est devenu adulte. « Ton frère est indépendant, il ne demande pas aussi souvent que toi de l’aide pour garder ses enfants ». Mais notre frère a-t-il la même vie que nous ? Non. Chaque parcours est différent et donc incomparable.

Et parce qu’on a tendance à vouloir idéaliser Noel, il peut nous arriver de vouloir subitement partir en quête de perfection. La fameuse obligation : il faut que tout se passe bien. On cherche alors à faire bonne figure.  On essaye de se plier en quatre pour faire plaisir à tout le monde. On met la pression à nos enfants pour qu’ils soient irréprochables alors qu’ils sont excités comme des puces. Et puis, il y a l’accumulation de frustrations et de rancœurs, les faux semblants, les non-dits, et l’alcool, qui peuvent aussi tout faire basculer.

🗝 Pour éviter que Noel vire au cauchemar en famille, il me semble important de réfléchir en amont aux situations qui nous dérangent pour trouver comment agir le moment venu.

Si besoin, on peut glisser un mot à une personne en particulier avant les fêtes pour poser nos limites, en précisant ce qui sera acceptable et ce qui ne le sera pas.

🗝 On peut se donner le droit de limiter nos échanges avec cette personne le jour de Noel, ou tout au moins d’éviter les sujets qui peuvent tourner en polémique.

Cela ne veut pas dire qu’il faut accepter l’inacceptable, comme l’agressivité ou les propos déplacés.

🗝 On peut aussi se rapprocher des personnes qui nous apportent du positif pour que Noel reste un moment agréable.

🗝 On doit également être lucide sur ce que l’on ressent ou que l’on risque de ressentir, ne pas nous bercer d’illusions et accepter que la famille parfaite n’existe pas.

🗝 Ce qui est sûr c’est qu’il est essentiel de faire entendre nos besoins, nos valeurs, et de nous y tenir. Nous ne sommes pas responsables des émotions des autres.

Par contre, nous sommes responsables des nôtres. Et, nous sommes forcément plus à même de donner aux autres si nous prenons soin de nous et que nous sommes en phase entre ce que nous pensons et que ce nous disons et faisons.

🗝 Pour ce qui est des enfants, on a intérêt de garder en tête que les plus jeunes n’ont pas encore la notion de valeur des choses.

Mieux vaut donc penser à offrir un nombre identique de cadeaux dans une même fratrie, pour éviter les crises de jalousie.

Le fait de nous mettre la pression pour vivre absolument la magie de noël engendre également pour certains un sentiment de culpabilité. Elle résulte souvent d’un jugement que l’on porte sur soi-même.

🗝 Pour éradiquer ce sentiment, on doit être convaincu que l’on fait ce qu’il y a de mieux pour nous et notre famille.

Je prends l’exemple de parents qui ont un budget limité et qui ne peuvent pas gâter tous les enfants autant qu’ils le souhaiteraient. Il faut savoir que bien souvent, les enfants aimeraient bien troquer certains cadeaux contre un peu plus de temps de qualité avec leurs parents. Alors pourquoi ne pas leur offrir pour Noel, une activité bien spécifique à réaliser ensemble, comme une après-midi patinoire, une soirée jeux de société ou une promenade sur Paris ? Cette façon de faire peut même devenir un rituel à Noel quand on se rend compte que les enfants apprécient vraiment ces moments.

Noel n’est pas qu’une profusion de cadeaux

Le temps des fêtes ne se limite pas qu’aux cadeaux. En tout cas, ce n’est pas ce que je veux inculquer à mes enfants. Les préparatifs font aussi partie de la fête. Grâce au sapin, aux décorations, au calendrier de l’Avent, tout le mois de décembre peut être ponctué de jolis moments pour prendre plaisir à offrir et à partager.  En effet, il me semble important d’enseigner à nos enfants le plaisir de la fête, le partage, les traditions, le sens de la famille et d’être ensemble. Ce sont ainsi des souvenirs et des valeurs héritées que nos enfants garderont à vie.

Entretenir ou pas le mythe du Père Noel

Le Père Noël est un personnage généreux et important dans les traditions de Noël. On en parle beaucoup et on le voit partout. On entretient le mythe mais quand nos enfants commencent à douter, à entendre des rumeurs par le biais de leurs camarades ou des frères et sœurs, on ne sait pas toujours quand et comment leur dire la vérité.

De manière générale, entre 2 et 6 ans, l’enfant utilise la pensée magique pour comprendre le monde qui l’entoure. C’est seulement vers 4 ou 5 ans qu’il commence à différencier la réalité et l’imaginaire. Vers 7 ans, l’âge de la raison, l’enfant a recours à la pensée logique. Il perd alors petit à petit son innocence.

Notre rôle est alors d’aider notre enfant dans sa prise de conscience graduelle de la réalité.

🗝 L’idée est de faire confiance au processus de développement du cerveau de notre enfant. Il est important de respecter son rythme, sans exploiter sa naïveté ni sans précipiter les étapes.

🗝 Quand il commence à nous interroger, on peut lui demander ce qu’il en pense et lui proposer des pistes de réflexion en fonction de sa réponse.

🗝 Au fur et à mesure que le doute s’installe, on peut présenter graduellement le Père Noel comme un symbole de Noel.

🗝 Quand on se rend compte que notre enfant n’a quasiment plus de doute, on peut alors lui expliquer la différence entre un mythe et la réalité.

A cette étape, notre enfant peut soit embarquer encore un peu dans le mythe du Père Noel ou comprendre qu’il n’existe pas. Il est essentiel de respecter son choix.

🗝 Quoi qu’il arrive, quand notre enfant n’y croit plus, notre rôle est de respecter le mythe collectif et de lui expliquer l’origine de ce personnage plein de bonté ainsi que son évolution dans le temps.

🗝 Notre priorité doit être de préserver malgré tout, dans les yeux de notre enfant, la magie et l’émerveillement qui sont associés à cette période.

Pourquoi ne pas lui permettre de confectionner et d’offrir des cadeaux à son entourage ?

Etre vigilant avec les routines

Qui dit fêtes de fin d’année dit souvent horaires perturbés. Il faut avouer qu’une partie de la magie de Noel réside dans le fait que, durant les festivités, petits et grands s’adonnent à plus d’activités qui sortent de l’ordinaire. Les habitudes sont alors vite chamboulées. Pourtant les routines sont extrêmement rassurantes pour les enfants.  

🗝 Il est donc conseillé pour les plus jeunes de maintenir tant que possible, au moins, les routines liées à l’alimentation et au sommeil.

On sait bien qu’un enfant qui a faim ou qui est fatigué a tendance à devenir agité et à se mettre plus facilement en colère. Si nos enfants savent que l’on répond, sans trop tarder, à leurs besoins physiologiques, ils sont alors plus enclins à réagir de façon adéquate à des changements ponctuels dans leur quotidien.

🗝 Notre rôle, pendant les fêtes, est donc de rester vigilant par rapport à leurs besoins et de surveiller certains signes.

🗝Afin de respecter leur besoin de repos entre les différentes activités, il peut être judicieux de planifier les horaires de réception, de déplacements et de visites.

S’organiser quand on est des parents séparés

Soit les règles concernant l’organisation du calendrier des fêtes sont claires dès le départ et il n’y a qu’à s’y conformer soit il faut aborder le sujet en amont et se mettre d’accord.

🗝 Pour les premiers Noel, il peut être bon d’essayer de maintenir tant que possible ce qui se faisait avant la séparation. Cela peut rassurer les enfants et les amener à une certaine stabilité.

Ce qui est sûr c’est qu’en cette période de fêtes, chacun des parents aimerait pouvoir passer un peu de temps avec ses enfants.

🗝 L’objectif est donc de trouver un terrain d’entente en fonction des contraintes de chacun pour le bien-être des enfants.

🗝 Bien entendu, il est important de tenir compte des distances  à parcourir et des temps de repos dont les enfants peuvent disposer entre les événements.

🗝 L’idéal est de pouvoir adapter le calendrier de garde en fonction de l’âge des enfants.

Les petits, jusqu’à 3 ans, ont généralement du mal à rester séparés de l’un de leurs parents pendant une semaine. Ce temps leur semble trop long. Il peut alors être nécessaire de prévoir des changements de garde sur des périodes plus courtes, comme tous les 2 ou 3 jours.

🗝  Quoi qu’il en soit, même s’ils sont jeunes, il est important de leur expliquer ce calendrier de garde pendant les fêtes.

Pour les rassurer, il peut être intéressant également de leur afficher ce calendrier en distinguant par une gommette de couleur différente,  les moments où ils sont chez l’un ou chez l’autre. Ils peuvent ainsi s’y référer quand ils ont un doute ou veulent savoir combien ils leur restent de dodos avant de revoir l’autre parent.

Parfois, certains parents séparés souhaitent se réunir pendant les fêtes pour faire plaisir à leurs enfants. Why not ! 

🗝 Ils doivent alors s’assurer en amont qu’ils sont émotionnellement prêts à le faire.

🗝 Ils se doivent impérativement d’expliquer le contexte aux enfants pour éviter les malentendus.

Quelle que soit votre situation familiale, prenez soin de vous pour les fêtes ! Faites-vous ce beau cadeau. 🎁