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LES EMOTIONS : FOCUS SUR LA CULPABILITE 

Définir la culpabilité

Même si elle ne fait pas partie des 6 émotions primaires, la culpabilité reste une émotion universelle et utile, tout comme la joie, la colère, la peur, la tristesse, le dégoût ou la surprise.

C’est une émotion dite mixte ou complexe qui provient de la combinaison de 2 émotions primaires, à savoir la peur et la colère. Elle est souvent liée à une notion de responsabilité. « J’ai fait quelque chose de mal », « Je n’aurais pas dû », « C’est de ma faute »….

La culpabilité a la particularité d’être une émotion ambivalente. Elle peut être structurante, favoriser l’empathie, renforcer les liens avec l’entourage, maintenir des relations stables ou nous malmener. Face à quelqu’un à qui on a fait du tort, on peut soit montrer l’importance de notre relation et entreprendre des actions pour réparer le lien, ou rester dans l’inaction et nous auto-juger. Autrement dit, il existe la culpabilité saine et la culpabilité malsaine !

Elle est générée par une pensée, ou plus précisément par un jugement personnel que l’on porte sur soi ou sur les autres. Ce jugement peut être justifié ou imaginaire. Il faut donc faire attention à notre conscience qui peut parfois nous faire sentir fautif sans raison valable.

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De manière générale, nos pensées ont un rôle fondamental dans le prolongement ou non de nos émotions. Si celles-ci persistent, elles laissent place à des sentiments plus ancrés comme le sentiment de culpabilité. Quoi qu’il en soit, il faut savoir que ce n’est pas la situation mais l’interprétation que l’on fait de la situation qui détermine l’émotion que l’on ressent. Autrement dit, une même situation peut être ressentie de manière différente.

Quel est le rôle de la culpabilité ?

Comme toutes les autres émotions, la culpabilité nous envoie un message. Elle survient quand on considère que nos paroles ou nos actions ont transgressé nos valeurs, nos principes ou certaines règles et ont causé du tort. Elle attire notre attention sur le fait que l’on ressent un désaccord intérieur. On se sent mal.

Le fait que le message soit généralement ressenti de manière désagréable nous pousse à en tenir compte. La culpabilité nous incite à distinguer le bien du mal, à nous remettre en question et à réfléchir si nécessaire, à des comportements plus adaptés. Elle est donc porteuse de réparation et de progrès.

Elle nous amène à nous poser les bonnes questions : « De quoi est-ce que je me sens coupable exactement ? ». « Quel est le jugement intentionnel que je veux porter sur moi et mon entourage ? ».« Comment puis-je faire pour éviter de (faire) culpabiliser la prochaine fois ? »

Différents ressentis associés à la culpabilité

Je vous propose une liste non exhaustive de ressentis associés à la culpabilité pour vous aider à décrypter vos ressentis et mettre des noms précis dessus :

Auto punition, blâmable, fautif, honteux, mauvais, pêcheur, punissable, répréhensible, responsable, tort.

Manifestations de la culpabilité

Comme pour toutes les autres émotions, la culpabilité entraine des réactions et des changements au niveau physique et physiologique qui lui permettent de faire face à l’environnement.

Au niveau du visage, la mâchoire est généralement serrée et les sourcils froncés.

Pour ce qui est du corps, on peut ressentir des tensions au niveau de la nuque, avoir la gorge sèche et les mains moites, mais aussi le ventre serré. La culpabilité peut nous causer un mal être intérieur, du stress voire des malaises et des maladies.

Que faire de la culpabilité ?

Il n’y a qu’en prenant conscience de son existence, en la nommant et en l’acceptant que  l’on peut faire disparaitre la culpabilité.

Parfois, on choisit de la ressentir et après analyse on se rend compte que l’on est, ou l’autre est, réellement fautif. Et alors ? Le constat c’est que l’on est humain. Il nous faut donc accepter que la perfection n’existe pas et que les erreurs nous permettent de nous améliorer.

Au lieu de fuir la culpabilité, des solutions existent ; présenter nos excuses, proposer une compensation, reconsidérer nos priorités, adopter un comportement altruiste, fournir une preuve d’engagement….

Et certaines fois, notre culpabilité n’est pas justifiée. Après avoir écouté son message on peut en conscience estimer ne pas être « coupable » et l’émotion peut alors s’estomper.

L’important est de faire ce qui nous semble juste en écoutant notre intuition, notre cœur.

Voici selon moi, 4 choses pour lesquelles on ne devrait pas culpabiliser en tant que parent

👉 Ne pas partager assez de temps de qualité avec nos enfants. On ne peut pas être en relation avec nos enfants à chaque instant de la journée, ce n’est pas réaliste et ils ont besoin d’interagir avec d’autres personnes. On est une personne à part entière et on doit également mener notre propre vie, écouter notre corps et nos besoins. Laisser nos enfants jouer seuls de temps en temps leur permet aussi de développer leur imagination et leur créativité.

👉 Prendre du temps avec notre conjoint. Le fait de partager des moments avec notre partenaire ne réduit en rien notre amour pour nos enfants. C’est une croyance qui nous limite ! Au contraire, si on est heureux, par ricochets nos enfants sont également heureux. On a souvent tendance à croire que l’on doit fonctionner dans le sens inverse. On doit accepter d’être humain et d’avoir besoin d’affection et de complicité. C’est ce qui nous permet de remplir notre réservoir et de pouvoir ENSUITE être disponible, aimant et bienveillant avec nos enfants.

👉 Poser une journée de congé pour soi. On a besoin de repos et de détente pour assurer notre rôle de parent. Pour pouvoir prendre soin de notre famille, il faut déjà prendre soin de soi. Et peu importe si c’est pour se détendre devant une émission sans intérêt ou autre. On a le droit de lâcher pour récupérer des forces.

👉 Perdre notre calme de temps en temps. Chaque parent peut se laisser emporter à un moment et réagir de manière excessive et disproportionnée. La vie n’est pas toujours facile et le rôle de parent est épuisant. On fait tous de notre mieux avec le peu de sommeil, de temps disponible et les ressources dont on dispose. Il n’est pas toujours évident de réguler nos propres émotions en plus de celles de notre entourage. Le tout est d’avoir l’humilité de reconnaitre nos torts et de présenter nos excuses pour nos paroles ou notre comportement, sans essayer de rejeter la faute sur autrui.

La culpabilité nous demande juste d’examiner notre vie d’un peu plus près et de nous réaligner avec ce qui est important pour nous. Si elle est omniprésente, c’est qu’il y a surement besoin de modifier quelque chose dans notre vie, qu’il soit question d’environnement, de vision, de comportements, de choix de vie…. Une première chose à faire peut être d’écrire une lettre avec tout ce qui nous préoccupe. On offre ainsi un lieu à notre culpabilité, un endroit où elle peut vivre loin de notre esprit et de notre corps.

Etre attentif à nos émotions, verbaliser leur intensité nous permet de développer une conscience émotionnelle, nous aide à mieux nous comprendre et à mieux comprendre notre entourage.

Si vous sentez que c’est le bon moment pour apprendre à mieux gérer vos émotions, sachez qu’une méthodologie est nécessaire ainsi qu’un travail de fond afin d’obtenir des résultats efficaces sur la durée. C’est pourquoi, je vous propose un accompagnement personnalisé, en fonction de vos besoins. Je vous invite à réserver votre appel découverte sur mon site www.sandrine-bonnet.fr , pour un premier échange gratuit et sans engagement de 30 minutes.

Prenez soin de vous et de votre famille.