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NOS VALEURS : COMMENT LES TRANSMETTRE A NOS ENFANTS

Les valeurs sont des notions abstraites et difficiles à comprendre pour nos enfants.

Ils ont besoin de notre aide dès leur plus jeune âge pour les assimiler même si ce n’est que vers 5-6 ans qu’ils peuvent les mettre en application dans des situations concrètes du quotidien.

illustration article blog valeurs familiales conseils Sandrine Bonnet

Je vous partage donc les 5 valeurs familiales principales qui me semblent importantes à transmettre à nos enfants mais cela ne tient qu’à moi et vous pouvez bien entendu réfléchir à vos propres valeurs personnelles, déterminer celles qui sont en commun avec votre conjoint(e) pour définir votre propres valeurs familiales.

Le respect

Cette valeur est difficile à comprendre jusqu’à 5 ans. Avant cet âge, notre enfant a beaucoup de difficulté à se mettre à la place des autres et à comprendre toute perception différente de la sienne. Malgré tout, il est possible de commencer de bonne heure à encourager les comportements respectueux. Lui apprendre le respect c’est lui montrer à faire attention aux choses et aux personnes qui l’entourent. Par exemple, ne pas tirer les cheveux de sa sœur car cela lui fait mal, tourner doucement les pages du livre pour éviter de les abimer….Au fur et à mesure que notre enfant grandit, il développe ses habiletés sociale et son empathie, ce qui lui permet de comprendre l’importance du respect.

Comment pouvons-nous aider notre enfant à adopter des comportements respectueux ?

🗝 Pour lui demander d’agir avec respect, nous devons nous-même être respectueux avec lui.

Nous devons tant que possible nous adresser à notre enfant sur un ton adéquat et utiliser des mots polis pour l’aider à agir à son tour de cette manière.

🗝 On peut lui apprendre à respecter ses propres jouets afin qu’il apprenne à respecter ceux des autres.

On peut lui expliquer qu’en jouant calmement il ne casse pas ses jouets et qu’il peut en profiter plus longtemps. On peut aussi l’encourager à les ranger pour qu’il prenne soin de son environnement.

🗝 On peut considérer son doudou comme un objet précieux que personne d’autre ne peut toucher.

C’est une façon de l’aider à comprendre pourquoi certaines choses méritent un traitement spécial et à respecter ce qui appartient aux autres. On peut par exemple lui dire « Tu ne veux pas qu’on touche à ton doudou. Et bien c’est la même chose avec Tata, elle ne veut pas que tu touches à son vase en cristal ».

🗝 On peut aussi utiliser l’expérience vécue par notre enfant pour rendre plus concrète la notion de respect

Par exemple, on peut lui dire : « Tu te rappelles hier, ton frère a voulu te prendre le camion de tes mains. Cela ne te t’a pas plu car tu voulais encore jouer avec. Et bien, c’est la même chose quand tu veux me prendre mon magazine des mains sans me demander. Cela ne me plait pas. »

Le partage

Avant 4 ans, cette notion n’est pas facile à comprendre car notre enfant a une vision égocentrique du monde et a beaucoup de mal à se mettre à la place de l’autre. Il ne comprend pas que l’autre soit triste ou en colère s’il refuse de partager. Il peut avoir de la difficulté avec le partage jusqu’à 5 voire 6 ans. C’est uniquement avec la pratique et en grandissant, que notre enfant apprend à partager plus naturellement. Il comprend alors qu’il peut faire plaisir en prêtant des choses et qu’il peut également recevoir en échange.

Comment pouvons-nous aider notre enfant à partager ?

🗝 On peut lui apprendre la notion de « tour de rôle »

Cette façon de faire lui permet de mieux comprendre que d’autres personnes veulent aussi l’objet qu’il tient dans sa main et qu’il aime bien. Par exemple, on peut lui dire « Tu joues un peu avec ce jouet et après ce sera le tour de ton cousin ».

🗝 On peut l’aider à se rendre compte des réactions positives des autres quand il prête quelque chose.

N’oublions pas que nous sommes les premiers modèles de nos enfants. Nous pouvons, par exemple, prêter des outils à notre voisin pour l’aider. Pour en revenir à notre enfant, on peut lui faire voir que son frère est content et sourit quand il lui prête son jouet, etc.

🗝 On a tout intérêt à favoriser les jeux qui permettent la coopération et la collaboration.

Les jeux de société à plusieurs, les blocs de construction, les casse-têtes sont autant de jeux qui aident notre enfant à aimer l’apport des autres.

🗝 On peut aussi lui proposer de choisir les jouets qu’il accepte de prêter et ceux qu’il préfère garder pour lui.

Ma cadette de 12 ans est encore accrochée à son « grand nounours » et il est hors de question de le prêter à qui que ce soit. L’important est de garder ses jouets préférés de côté quand d’autres enfants viennent à la maison et de l’encourager à partager les autres.

🗝 Au lieu de forcer notre enfant à partager, on peut renforcer notre valeur du partage.

Pour se faire, on peut par exemple lui dire « Tu peux jouer avec cet objet et quand tu auras fini, veux-tu le prêter à ta sœur qui voudrait l’avoir aussi ? ». Cette façon de faire l’encourage à partager au lieu de décider pour notre enfant ou de l’obliger à prêter.

🗝 On peut également établir des règles de partage quand notre enfant se retrouve en groupe.

Par exemple, on peut lui dire « Tu peux prendre un jeu uniquement si personne ne l’utilise. Si un enfant tient un jouet que tu veux, demande lui s’il peut te le prêter et dis-lui merci s’il accepte. S’il refuse, tu dois attendre qu’il ait fini de jouer avec et pendant ce temps-là tu choisis un autre jouet ».

Le pardon

La notion de pardon n’est assimilée qu’à l’âge de 5-6 ans par notre enfant. Il comprend alors que ses gestes et ses paroles peuvent blesser l’autre. Etre capable de pardonner ou de dire pardon arrive simultanément avec la compréhension du droit à l’erreur. Quand notre enfant comprend qu’il a le droit de se tromper, on peut alors lui montrer que les autres aussi ont le droit à l’erreur. Mais rien ne nous empêche, avant cet âge, de  commencer  à lui apprendre à s’excuser quand il fait une bêtise ou cause un dégât.

Alors, comment aider concrètement notre enfant à intégrer la valeur du pardon ?

🗝Tout d’abord, on peut lui expliquer que personne n’est parfait et que tout le monde fait des erreurs à un moment donné.

Cela peut lui permettre de se sentir sécurisé et de pouvoir ainsi s’excuser ou à l’inverse, pardonner à l’autre.

🗝 On peut également utiliser l’expérience vécue par notre enfant pour lui faire comprendre l’émotion ressentie par l’autre.

Par exemple, on peut lui dire « Tu te rappelles quand ton frère a renversé ta construction de Kapla ? Tu as eu de la peine et tu as apprécié qu’il s’excuse. Et bien c’est la même chose avec ton ami, il est triste parce que tu as cassé son jouet. Cela lui ferait surement du bien que tu t’excuses ».

🗝 On peut aussi lui proposer de réparer son geste pour s’excuser

Par exemple, si notre enfant se vautre sur le lit de sa sœur où sont posés ses vêtements tout juste repassés, on peut lui montrer comment replier les habits et le laisser faire… au mieux.

La politesse

Notre enfant acquiert l’automatisme des formules de politesse vers 4 ans et cet enseignement demande beaucoup de patience de notre part. Quand il n’est pas encore en âge de parler, il est possible de lui montrer l’exemple en utilisant des gestes simples pour dire « bonjour », « au revoir » et « merci ». Quand notre enfant commence à parler, il a besoin d’aide pour connaître les mots à utiliser et pour se rappeler de dire les mots magiques. La politesse lui permet de tisser des liens agréables avec son entourage.

Alors, comment encourager la politesse chez notre enfant ?

🗝 La première des choses est de lui montrer l’exemple.

N’oublions pas que nous sommes les premiers modèles de nos enfants et qu’ils nous imitent plus qu’ils ne nous écoutent.

🗝 Ensuite, on peut le valoriser quand il fait preuve de politesse

🗝 On peut aussi lui faire prendre conscience des conséquences de ses paroles et de ses comportements positifs

Par exemple, si spontanément dans le bus, il laisse sa place à une personne âgée et vient s’asseoir sur nos genoux, on peut lui faire remarquer que cette personne arbore un grand sourire parce qu’elle est contente d’avoir une place assise.

🗝 On peut également enseigner cette valeur à notre enfant en utilisant des jeux de rôles.

En jouant à la marchande ou au serveur, on permet alors à notre enfant de mettre en pratique les règles de base du savoir vivre.

🗝 Par ailleurs, il est important de lui expliquer que même si on ne connait pas une personne, on peut lui dire bonjour quand on la croise, comme on peut dire merci à un inconnu qui nous tient la porte.

🗝 Pour aller plus loin, on peut aussi lire ensemble des livres sur la politesse.

L’honnêteté

Avant l’âge de 5 ans, notre enfant ne fait pas bien la différence entre la réalité et les mensonges. Il s’agit d’ailleurs d’une phase normale de son développement. En tant que parent, on n’a pas besoin de faire semblant d’y croire ni même de faire toute une histoire de ses mensonges. Ce n’est qu’à partir de 5-6 ans que notre enfant comprend mieux le sens du bien et du mal.

Alors, comment l’aider à devenir honnête ?

🗝 On a tout intérêt à rester calme face au mensonge de notre enfant.

Si notre réaction est trop sévère, on risque d’obtenir l’effet inverse et d’être dans l’incapacité de trouver des solutions ensemble pour l’aider à dire la vérité.

🗝 On peut aussi lui expliquer pourquoi c’est important de dire la vérité.

Par exemple, on peut lui préciser que lorsque les personnes ont le courage de dire la vérité, cela nous aide à leur faire confiance et qu’on les pardonne déjà à moitié.

🗝 On peut retourner la situation et lui demander comment il réagirait si quelqu’un lui mentait.

Cela peut l’aider à comprendre les conséquences du mensonge.

🗝 On a tendance à trop souvent l’oublier, mais il est important de valoriser notre enfant quand il dit la vérité, même si c’est pour avouer une bêtise.

Par exemple, si notre enfant nous avoue qu’il a cassé un de ses jouets, on peut lui dire qu’on est content qu’il ait eu le courage de nous le dire pour qu’on puisse trouver ensemble une façon de le réparer, si c’est possible.

Il existe encore bien d’autres valeurs que l’on peut transmettre comme la confiance, l’entraide, l’empathie, la générosité, l’optimisme, la persévérance… Et c’est un travail à faire en conscience avec notre conjoint(e), en amont, car chaque famille est unique.

Si vous sentez que c’est le bon moment pour avancer d’un pas dans votre parentalité, sachez qu’une méthodologie est nécessaire ainsi qu’un travail de fond afin d’obtenir des résultats efficaces sur la durée. C’est pourquoi, je vous propose un accompagnement personnalisé, en fonction de vos besoins. Je vous invite à réserver votre appel découverte sur mon site www.sandrine-bonnet.fr , pour un premier échange gratuit et sans engagement de 20 à 30 minutes.

Prenez soin de vous et de votre famille.