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TDA-H : TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR

Qu’est-ce que le TDA-H ?

Le trouble déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité est un trouble neuro-développemental dont le diagnostic clinique est pratiqué grâce au recours à des tests pluridisciplinaires (pédiatre, psychiatre, neurologue ou neuropsychologue).

Le bilan établi permet de distinguer le TDA-H d’autres problèmes pouvant engendrer des symptômes similaires. Il permet d’évaluer le degré de sévérité du TDA-H et des conséquences pour proposer un traitement adéquat.

Ainsi, les difficultés d’attention et d’agitation ne sont pas toujours liées au TDA-H, d’autres éléments comme le tempérament, la fatigue, le stress, l’anxiété ou une charge émotive importante peuvent aussi influencer les capacités de l’enfant à rester concentré et calme.

illustration article blog trouble TDAH les conseils de Sandrine Bonnet

Le TDA-H, qui est un dysfonctionnement dans le lobe frontal du cerveau, touche environ 4% des enfants d’âge scolaire (avec 3 garçons pour une fille) et 3% des adultes. D’après les neurosciences, le TDA-H serait lié à une diminution des neurotransmetteurs (dopamine et neurodrénaline) qui engendre un ralentissement du fonctionnement de la zone du cerveau responsable du contrôle de plusieurs comportements. De manière inconsciente, l’enfant utiliserait les crises, les provocations, l’agressivité et la mise en danger pour augmenter naturellement la neurotransmission défaillante.

Le TDA-H se rapporte à un ensemble de difficultés concernant 4 aspects avec un effet variable sur le fonctionnement de l’enfant et son investissement scolaire.

👉 L’aspect cognitif est lié à l’inattention, la désorganisation, la mauvaise gestion du temps, l’impulsivité…

👉 L’aspect émotionnel est associé à l’instabilité affective, l’impatience, le faible seuil de tolérance à la frustration…

👉 L’aspect motricité est rattaché à l’agitation excessive, les difficultés de coordinations motrices, l’hyperactivité…

👉 L’aspect social, tant à lui, concerne la désinhibition, l’isolement social…

Les caractéristiques

Le TDA-H est défini comme un regroupement de symptômes qui se manifestent avant l’âge de 12 ans, dans 3 dimensions cliniques, à savoir :

👉 L’inattention. L’enfant a du mal à soutenir son attention et à la nuancer. Il a une incapacité à maintenir un effort. Il se laisse distraire et rêvasse beaucoup. Il ressent de la difficulté à choisir les informations pertinentes. Il manque d’organisation; il perd ou oublie souvent ses affaires. Il fait beaucoup de fautes d’étourderies. Il n’apprend pas de ses erreurs. Son attention est variable au cours de la journée en fonction de sa fatigue, de la nouveauté de la tâche et de l’aspect ludique. Cependant, quand il est motivé dans une activité qui le stimule, il réussit à se concentrer assez longtemps.

👉 L’impulsivité verbale, motrice, sociale. L’enfant parle et agit avant même de réfléchir. Il se bagarre souvent et ne respecte pas les règles de base. Il ne perçoit pas les conséquences de ses actes ou de ses décisions. Il manque de patience et peut avoir tendance à couper la parole. Il passe généralement rapidement d’une activité à une autre. Il est souvent brusque, imprévisible et a des sautes d’humeur. Il est parfois irrespectueux. Il impose maladroitement sa présence dans ses relations sociales.

👉 L’hyperactivité. L’enfant a beaucoup de difficulté à rester assis. Il bouge exagérément les mains et les pieds, sans raison. Il fait beaucoup de bruit et parle énormément. Il a une curiosité excessive. Il court et grimpe partout de façon inappropriée. Il déborde d’énergie et dérange constamment les autres autour de lui.

Le TDA-H se caractérise par des perturbations durables des fonctions cognitives, la fréquence des troubles des apprentissages associés et un énorme retentissement sur l’estime de soi.

Les symptômes peuvent être fluctuants en fonction des situations, avec plus ou moins d’agitation. C’est ce qui fait que l’enfant peut passer brutalement d’une attitude adaptée à un comportement inapproprié.

D’autres symptômes, tout aussi importants, peuvent engendrer des difficultés organisationnelles comme :

◾ Le lancement d’une tâche

◾ La planification d’une tâche

◾ la mauvaise perception du temps

◾ la mémorisation fragile

◾ la lenteur de traitement des informations

◾ la mauvaise gestion des émotions

◾ le trouble de régulation de l’état d’éveil

◾ le manque de flexibilité mentale

Quelles sont les différentes formes de TDA-H ?

Il existe 3 formes spécifiques de TDA-H, à savoir :

👉 La prédominance d’un symptôme (inattention)

👉 La prédominance de 2 symptômes (impulsivité et hyperactivité)

👉 L’association des 3 symptômes (inattention, impulsivité et hyperactivité)

La majorité des enfants ayant un TDA-H présentent l’association des 3 symptômes. Le degré des difficultés engendré peut varier de léger à sévère d’un enfant à l’autre.

D’autres troubles peuvent se greffer au TDA-H

Certains enfants atteints de TDA-H peuvent souffrir également d’autres troubles :

👉 les troubles des apprentissages appelés «Dys »(environ 20%),

👉 le trouble oppositionnel avec provocation,

👉 les troubles de conduite avec un comportement antisocial,

👉 les troubles anxieux,

👉les troubles du sommeil

👉 les tics

👉 le syndrome des jambes sans repos

👉 les troubles obsessionnels et compulsifs (TOC)

👉 la dépression, du fait qu’il n’arrive pas à se contrôler.

Il faut savoir que le risque de troubles des apprentissages est plus élevé chez les enfants ayant un TDA-H. Les troubles d’acquisition du langage écrit (orthographe, lecture) sont fréquents et peuvent aussi être liés à un trouble du langage oral (dysphasie) ou à des troubles du développement moteur (difficultés de coordination motrice, dyspraxie).

L’évolution du TDA-H

Un diagnostic précoce permet une prise en charge thérapeutique adaptée et une réduction du retentissement du trouble sur la vie quotidienne.

A l’adolescence, le TDA-H persiste mais se modifie. L’hyperactivité motrice laisse place à un bouillonnement interne. Plus d’un jeune sur deux présente encore des troubles quand il devient adulte.

La personne atteinte de TDA-H, une fois adulte, a beaucoup de mal à mener à bien ses projets, à rester concentré sur une idée, à s’organiser et à tenir des engagements. Il a généralement un caractère changeant, une certaine difficulté à gérer le stress ou la frustration et a une faible estime de soi.

Le TDA-H ne comporte pas que des inconvénients

On retrouve très souvent les mêmes qualités chez les jeunes atteints de TDA-H. Ils ont une énergie débordante. Ils sont intrépides, fonceurs, courageux et aiment les défis. Ils adorent essayer de nouvelles choses. Ils ont une bonne capacité d’adaptation et une grande résilience. Ils sont généralement bon orateur. Ils aiment argumenter et sont plutôt convaincants. Ils sont enthousiastes,  positifs, souriants, authentiques et spontanés. Ils sont drôles, divertissants et ont un très bon sens de l’humour. Ils savent profiter de l’instant présent. Ils sont imaginatifs, créatifs, ouverts d’esprit, curieux et intuitifs. Ils ont le sens du détail. Ils sont souvent habiles de leurs mains. Ils ont le sens de la débrouillardise, à apprendre sur le tas par l’expérimentation. Ils sont capables de faire les choses d’une manière originale et réussissent à entreprendre plusieurs choses à la fois. Ils s’investissent à fond dans ce qui les passionne. Ils sont généralement sensibles et serviables. Ils ont également une soif importante de justice.

Les causes du TDA-H

Les causes exactes du TDA-H ne sont pas encore connues. Le TDA-H serait le résultat d’une accumulation de plusieurs facteurs de risque comme la génétique, l’environnement, le développement du cerveau, les premières expériences de vie, les lésions cérébrales, qui interviennent très tôt dans le développement de l’enfant. La transmissibilité héréditaire du TDA-H représenterait environ 75%.

Les conséquences du TDA-H

Ce trouble perturbe significativement la vie  scolaire, familiale et relationnelle de l’enfant.

C’est souvent à la période de l’école élémentaire que la situation se révèle la plus gênante. Certaines difficultés sont récurrentes : résultats variables, retard dans les acquisitions, redoublement parfois, et avertissements de conduite pouvant aller jusqu’à l’exclusion. Le TDA-H entraine un handicap cognitif. L’enfant est très vite débordé : il devient brusque, colérique et désobéit. Il est souvent mis à l’écart dans les groupes. Il se dévalorise, devient anxieux et démoralisé. Il peut développer une phobie scolaire, de l’anxiété sociale et/ou de l’anxiété de séparation.

Le TDA-H est souvent cause d’échec scolaire et de mauvaise inclusion en classe. Dans la plupart des cas, les jeunes atteints de TDA-H abandonnent rapidement l’école. Ils accèdent peu aux études supérieures.

A l’âge adulte, le TDA-H peut engendrer de lourds problèmes sociaux et comportementaux. Près de 50% des adultes atteints de TDA-H souffrent de troubles anxieux qui mettent à mal leur intégration sociale et plus largement leur équilibre de vie.

Par ailleurs, les personnes atteintes de TDA-H sont plus sujettes que les autres à souffrir de dépendance (alcool, tabac, drogue, jeux…)

Des besoins à prendre en compte

L’enfant atteint de TDA-H a des besoins spécifiques. Il a besoin de consignes simples, de limites claires et constantes ainsi que de rappels réguliers. Les contacts visuels lui sont nécessaires. Il a également besoin de prendre des responsabilités et de recevoir fréquemment des encouragements. Il a aussi régulièrement besoin de se situer dans le temps.

Comment diminuer l’impact de l’inattention sur les apprentissages de notre enfant ?

🗝 On peut lui proposer de travailler à horaire fixe et de découper son travail en mini étapes en le recentrant régulièrement sur la tâche en cours.

Un signe ou un code peut être mis en place.

🗝 On a tout intérêt à lui faire afficher son emploi du temps devant son espace de travail et à lui proposer un plan de travail visuels avec des pictogrammes illustrant ce qu’il a à faire.

🗝 On doit l’aider à avoir un espace de travail rangé avec le strict minimum, au calme et sans distractions visuelles comme des affiches, un tableau, une fenêtre, une porte ouverte avec du passage, des notifications de portables….)

🗝 On a tout intérêt à l’aider à faire ressortir les grandes idées des cours.

🗝 On peut lui apprendre à décomposer les consignes des exercices qui sont trop longues

🗝 Il est essentiel de lui donner la possibilité de faire des pauses régulièrement

🗝 Pour l’aider à se repérer dans le temps et à mieux s’organiser, on peut lui donner un sablier, un timer ou autre qui lui servira de repère temporel visuel.

🗝 Mieux vaut viser la qualité plutôt que la quantité

Comment réduire l’impulsivité de notre enfant ?

🗝 Il est important de réduire les sources de stress et la stimulation telles que les écrans

🗝 Il est judicieux d’expliquer et d’afficher les consignes de la maison qui doivent être courtes et tournées à l’affirmative

🗝 Pour favoriser les bons comportements, on peut lui suggérer d’utiliser le «contrat de comportement » qui liste des comportements attendus.

Notre enfant évalue au jour le jour si le contrat est rempli ou non.

🗝 Pour développer sa patience, il est conseillé de jouer régulièrement à des jeux de société où chacun doit attendre son tour comme le jeu des petits chevaux, le jeu de dames, le cluédo…

🗝 Il est important de valoriser ses efforts, ses réussites et ses bons comportements pour le motiver à continuer.

Comment limiter l’agitation de notre enfant ?

🗝 Il est judicieux, dans la mesure du possible, d’ignorer ses comportements inadéquats qui ont pour but d’attirer l’attention et de les renforcer.

🗝 Nous devons lui offrir la possibilité de faire de l’exercice physique quotidiennement et le laisser adopter la position qui lui convient le mieux pour travailler.

🗝 Il est conseillé d’instaurer des horaires de coucher fixes et un temps de sommeil suffisant

Comment aider notre enfant dans ses relations sociales ?

🗝 Notre rôle est de l’encourager à avoir des interactions sociales positives.

🗝 Nous devons rassurer notre enfant quand des signes de stress et de frustrations apparaissent

🗝 Nous devons être attentifs aux comportements et réactions des autres vis-à-vis de notre enfant.

Le TDAH n’est pas une fatalité. Plus ce trouble est diagnostiqué de bonne heure et plus vite des stratégies adaptées peuvent être mises en place pour aider l’enfant à mieux le vivre.

Si vous sentez que c’est le bon moment pour modifier votre façon de faire mais que vous avez besoin d’une aide extérieure, sachez qu’une méthodologie est nécessaire ainsi qu’un travail de fond afin d’obtenir des résultats efficaces sur la durée. C’est pourquoi, je vous propose un accompagnement personnalisé, en fonction des besoins spécifiques de votre enfant. Je vous invite à réserver votre appel découverte sur mon site www.sandrine-bonnet.fr , pour un premier échange gratuit et sans engagement de 30 minutes.

Prenez soin de vous et de votre famille.